Lefonds spécialisé dans les services de proximité, actionnaire de B&B et candidat à l’entrée au capital de Belambra, va élargir sa base d’investisseurs, composée de familles et d’institutionnels français, à des institutionnels européens, voire au-delà.
ascension éclair. Le fonds rejoint au printemps dernier par Jean-Marc Espalioux, l’ex-patron d’Accor, finalise sa troisième levée de fonds en à peine sept ans, malgré la crise. Actionnaire des hôtels B&B, d’Homair Vacances, le leader français de l’hôtellerie de plein air et candidat à l’entrée au capital de Belambra, numéro un des clubs de vacances en France, Montefiore a déjà levé la moitié des 180 millions d’euros visés. Le montant final pourra toutefois être supérieur. Plus de 70% de ses clients historiques se sont déjà réengagés. Après avoir conquis à son tour de table des familles actionnaires du CAC 40, des entrepreneurs et des institutionnels français, il s’ouvre à des investisseurs européens et a entamé des discussions avec un fonds de fonds américain et un institutionnel asiatique.
Au-delàde l’effet de levier
Depuis la crise, les fonds mettent en avant leur capacité à développer les entreprises, en dehors du simple levier financier. Chez Montefiore, qui cible les services de proximité, c’ est une constante depuis l’origine. Acquis en 2005 avec seulement 18 millions de chiffres d’affaires, Homair Vacances a affiché en 2011 des revenus de 65 millions, pour un résultat d’exploitation de 20 millions d’euros. L’entreprise a investi dans l’offre, la technologie et le marketing, renforcé son équipe et réalisé deux acquisitions. Même bilan chez B&B , dont le résultat d’exploitation atteint 80 millions, soit autant que son chiffre d ‘ affaires 2005, depuis multiplié par trois.
Le fonds ne se contente pas de pousser ses sociétés à faire des acquisitions pour grossir. “Nous ne menons pas des acquisitions consolidantes pour elles-mêmes. Il faut être capable de les intégrer à la société cible. Si la croissance est nulle, on peut ajouter des sociétés les unes aux autres, cela ne crée pas de valeur, indique Eric Bismuth, le président de Montefiore. Il faut faire croître les entreprises de manière rentable.“ Résultat, depuis l’origine et parmi le millésime des fonds pris dans la bulle de la dette de 2005-2007, le fonds affiche plus de 30% de taux de rendement.