Nouvelle prouesse de Montefiore. Le fonds d’investissement porté par Eric Bismuth et Jean-Marc Espalioux, l’ex-dirigeant d’Accor, et dédié aux entreprises de services de proximité (hôtellerie, tourisme, jeux, santé, etc.),vient de boucler une levée de 240 millions d’euros, bien plus que les 180 millions visés initialement. Et encore, Montefiore a refusé des souscriptions et aurait pu lever jusqu’à 300 millions d’euros, faisant mentir la sélectivité et l’extrême prudence ambiante des investisseurs vis-à-vis du marché hexagonal. Quelque 90% des investisseurs historiques du fonds sont revenus signer pour dix ans. “Parmi ceux qui n’ont pas souhaité réinvestir, certaines familles françaises ont préféré ne pas dédier d’argent dans l’Hexagone car elle s’estiment que leur patrimoine est déjà exposé à 95% à la France“, précise Eric Bismuth, son président. Cependant, les investisseurs étrangers, qui pesaient moins d’un tiers de l’allocation du fonds précédent, ont investi pour la moitié du nouveau, en particulier de grands fonds de fonds américains.
40% d’activité hors France
Sur quoi repose ce succès? Sur de fortes performances, y compris au plus fort de la crise :entre 25 et 30% de taux de rendement brut depuis la création du fonds en 2005. Mais, surtout, sur son modèle d’investissement axé sur la transformation opérationnelle. “Une des dimensions qui ont convaincu les investisseurs est notre capacité à trouver des poches de croissance même sur le territoire, en investissant dans l’international, l’innovation et le développement de nouvelles offres“, ajoute Eric Bismuth. Ses entreprises en portefeuille sont passées en moyenne de 5% à 40% d’activité à l’international.
Après la société de sondage d’opinions BVA. d’autres investissements du nouveau fonds sont à venir dans les prochains mois. En parallèle, Montefiore va lancer des cessions. Il a mandaté la banque Leonardo pour la vente d’Asmodée.