En quelques mois, Monteflore eInvestment a levé 180 millions d’euros pour son dernier fonds, en ligne avec son objectif initial. Le fonds mid cap n’ a cependant pas fermé ses portes aux LPs. Il anticipe de nouvelles souscriptions d’ici à la fin de l’année, pour un montant final qui devrait tourner entre 200 et 230 millions d’euros. Ce troisième fonds sera en tout cas d’une taille supérieure à celle de son prédécesseur, finalisé en 2008 à 120 millions d’euros. “Cette croissance s’est réalisée grâce à la montée des institutionnels parmi nos souscripteurs, explique Eric Bismuth, président de Montefiore. Ils ont contribué à hauteur de 75% des montants collectés, contre près de 50% pour le fonds II. Notre objectif est de conserver notre ancrage historique auprès des family offices, tout en nouant des relations fortes avec des institutionnels sur le long terme.“ La part des LPs internationaux a également augmenté, passant du tiers à la moitié des fonds levés. “Dans le contexte actuel, inciter des étrangers à investir en Europe, et notamment en France, n’ est pas simple, poursuit Eric Bismuth. Mais le profil de l’équipe de gestion ainsi que l’internationalisation de nos sociétés en portefeuille les ont convaincus. Nos entreprises réalisent en effet entre 20% et 60% de leur chiffre d’affaires à l’international.“ Avec un focus sur l’“économie présentielle“, Montefiore conserve sa stratégie. Il cible des PME françaises de service, valorisées entre 30 et 150 millions d’euros, pour des opérations de développement et de transmission. Le ticket moyen est compris entre 10 et 25 millions d ‘ euros, avec la possibilité de monter jusqu’ à 60 million grâce aux co-investissements directs proposés aux LPs. Un premier deal devrait voir le jour d’ici la fin de 2012. Montefiore II est désormais investi aux deux tiers, et compte parmi ses dernières opérations une prise minoritaire dans la société de formation continue Demos, l’acquisition du groupe de cliniques Avenir Santé, et un build-up effectué par l’éditeur de jeux Asmodée. Sur l’ensemble de ses investissements, la société de gestion revendique un TRI brut moyen d ‘ environ 30%, un chiffre calculé d’après les sorties réalisées et la valeur des actifs du portefeuille.
Carlyle valorise Getty Images 3 ,3 Md$
Carlyle rachète la première banque de photos et vidéos du monde, Getty Images, au fonds américain Hellman and Friedman pour 3,3milliards de dollars (2 ,7milliards d’euros). Le financier devient le nouvel actionnaire majoritaire, tandis que les fondateurs, Mark Getty et Jonathan Klein, et le management réinvestissent “significativement“ dans ce deuxièmeLBO. Hellman and Friedman n’aura donc pas réussi à obtenir les 4 milliards de dollars escomptés. Il réalise toutefois une jolie opération quatre ans après avoir retiré le groupe de la cote, lors d’un buyout valorisant la société 2,4milliards de dollars. Fondée en 1995 à Seattle, Getty Images commercialise, via une plate-forme, des images et contenus multimédias aux agences de communication, entreprises et médias dans plus de 100 pays. La société a notamment noué un partenariat avec l’Agence France Presse. Ces dernières années, sa croissance a été portée par le développement des sites d’information et, plus globalement, par la montée des offres de contenus en ligne. L’opération devrait se finaliser d’ici fin 2012.