C’est la constance de la performance que Preqin mesure dans ce palmarès. L’industrie du LBO reste plus que jamais marquée par une très forte dispersion.
Le LBO small et mid-market. C’est ce segment que plus de la moitié des LPs (ie, 58 %) interrogés par Preqin, dans le Global PE & Venture Capital Report 2017, estiment être à même de générer les meilleures performances. Il coiffe largement au poteau le capital-risque (28 % des suffrages), qui réalise cependant une percée en raison de la bonne conjoncture observée au cours des dernières années. Reste que le LBO small et mid-market peut, lui, revendique un track record – vraiment – durable et pérenne à même de rassurer les investisseurs. Ce critère de la constance dans la sur performance, Preqin l’a d’ailleurs pris en compte dans le palmarès des 25 meilleurs GPs mondiaux. Un seul français y figure: Montefiore Investment – l’un des porte-étendards du small et du mid-market tricolore. Sur ces trois premiers véhicules, le GP présidé par Eric Bismuth est effectivement parvenu à en placer deux dans le top quartile et un dans le second quartile.
France: TRI net à 22%
Sur la première marche du podium on trouve le fonds LBO britannique Inflexion Private Equity, avec ses quatre fonds trô n an t dans le premier quartile. Il est suivi de près par le suédois Altor ainsi que par les américains Clearview Capital et Odyssey Investment Partners. Dans le monde, le LBO est aussi le seul segment du private equity à avoir surperformé l’indice S&P 500, avec un TRI net moyen proche de 11 % au cours des dix dernières années (contre 10 % pour l’indice boursier). Quid de la France? La performance à long terme du capital-investissement tricolore reste portée par le LBO (et, dans une moindre mesure, par le « cap-dév »), qui surpasse également l’indice du CAC 40. Le TRI net des fonds français de buy-out intégralement liquidés s’établissait à 21,9 %, à fin 2015, selon l’étude publiée l’an dernier par l’Association française des investisseurs en capital (Afic). Un rendement historique alléchant que bon nombre de fonds du secteur utilisent comme élément marketing auprès des LPs éloignés du marché tricolore. Mais dans un contexte d’hyper-liquidité et de concurrence exacerbée entre financial sponsors, il convient de faire preuve de lucidité. Seuls les meilleurs GPs peuvent aujourd’hui encore prétendre atteindre cette performance historique – et encore. L’Afic souligne en effet que seul le TRI net du top quartile mesuré à fin 2015 atteignait ce rendement (avec une performance de 25,5 %). Dans le même temps, les deuxième, troisième et quatrième quartiles affichent quant à eux des TRI nets respectifs de 10,5%, 6,3 % et – 2 ,9 %.
Les LPs plébiscitent toujours autant le non-coté
A l’échelle mondiale, les LPs interrogés par Preqin semblent toutefois avoir pleinement intégré l’environnement macroéconomique. Fin 2016, 95 % des investisseurs ont en effet témoigné de leur satisfaction quant à leurs investissements en private equity. Une proportion record depuis le lancement de ce sondage (cf. histogramme). Plus encore, 24 % d’entre eux se sont dernièrement réjouis d’une performance supérieure à leurs attentes, alors que cette proportion ne naviguait qu’entre 6 et 17 %, entre 2011et 2014. L’idylle entre les investisseurs institutionnels et les acteurs du private equity perdure.