Le numéro trois français de l’hôtellerie économique s’implante dans de nouveaux pays. Il vient par ailleurs de nouer un partenariat avec Plateno.
Pour ses 25 ans, B&B Hôtels s’ouvre de nouveaux horizons. Le numéro trois français de l’hôtellerie économique, contrôlé par le groupe Carlyle (qui détient 80 % du capital, Montefiore Investment en ayant 15 % et le management 5 %), poursuit, en effet, son expansion en dehors du continent européen en s’implantant au Brésil. Mais l’opérateur, dont le positionnement « écono-chic » a fait le succès (ainsi, il termine un programme de déploiement du très haut débit, gratuit, en France), de même que sa distribution en direct, regarde aussi du côté de l’Extrême-Orient : il vient de conclure un accord commercial avec le groupe hôtelier chinois Plateno.
Au Brésil, B&B a d’ores et déjà engagé deux projets, l’un à Rio l’autre à São Paulo, avec deux partenaires locaux respectivement epg7 et Tarjab, et vise leur finalisation en 2016-2017. « Exception faite d’Accor, le marché de l’hôtellerie économique n’est pas du tout structuré au Brésil. Nous nous positionnons en tant qu’exploitant avec une filiale à 100 %, l’immobilier étant porté par des investisseurs brésiliens », explique aux « Echos » le président du directoire, Georges Sampeur.
L’accord conclu avec Plateno, déjà partenaire du petit opérateur parisien Paris Inn dans l’hôtellerie de luxe, relève d’une tout autre logique : il s’agit de bénéficier de part et d’autre d’un apport de clientèle. Actif en Chine sous cinq marques, Plateno compte notamment 2.300 établissements sous l’enseigne économique 7 Days Inn. Mais pour B&B, il est clair qu’un tel accord conforte d’abord ses nouvelles ambitions… en Europe, au vu de l’explosion du tourisme chinois à l’international. Car, loin de ralentir son expansion sur le continent, B&B veut désormais y dépasser la barre des 500 hôtels à l’horizon 2020, à comparer aux 325 qu’il détenait à la fin 2014, dont 231 en France.
Coup d’accélérateur
De fait, son développement reste soutenu en Allemagne – 71 hôtels l’an dernier et 92,5 millions d’euros de volume d’affaires (+ 30 %) -, à raison de 10 à 15 ouvertures par an. B&B continue simultanément de pousser les feux en Italie (19 unités fin 2014), avec notamment un coup d’accélérateur à Milan dans la perspective de l’Exposition universelle qui commencera le 1er mai. A cette date, il y disposera de 5 unités, soit 3 de plus qu’au début de l’année.
En parallèle, B&B Hôtels, par ailleurs présent en Pologne (3 établissements pour un objectif de 15) et en République tchèque (1), complète sa carte d’Europe en « attaquant » le marché espagnol. La société procède actuellement à l’acquisition de 2 hôtels, l’un à Alicante, l’autre à Valence. Mais tout comme en Italie, elle mise surtout sur la conversion d’immeubles.
« On ne varie pas. On reste monoproduit, monomarque. On continue de décliner notre concept et à être clairs en termes de tarification », résume Georges Sampeur. Simple mais efficace, avec une marge opérationnelle déclarée de 20 %.