groupe Demos, numéro deux européen de la formation continue (derrière Cegos), s’est trouvé un partenaire financier afin de poursuivre sa croissance sur une base solide. L’entreprise doit en effet accueillir dans son tour de table Montefiore Investment dans le cadre d’un renforcement de sa structure financière. La société de capital-investissement active dans l ‘ univers des services est déjà présente dans le secteur de la formation. L’opération, annoncée hier, dépend encore de la levée de certaines conditions suspensives et du feu vert des actionnaires de Demos, coté sur le marché NYSE Altemext à Paris.
Il est prévu que des fonds d’investissement gérés par Montefiore souscrivent à une émission réservée d’obligations convertibles en actions (OCA) pour un montant de 8 millions d’euros. En outre, la société de capital-investissement garantirait une augmentation de capital d’un montant de 4 millions, sachant qu’elle s’est engagée à acheter les droits préférentiels non exercés de l’actionnaire majoritaire, la famille Wemaêre (60 ,6 %% du capital).
Trois sièges au conseil
Par ailleurs, une émission de bons de souscription d’actions serait réalisée au bénéfice du management de Demos. Au bout-du compte, Montefiore aurait une part du capital d’ “une dizaine de pour cent et jusqu’à 35 pour cent après conversion“, précise aux “Echos“ le président de la société de capital investissement, Eric Bismuth. De plus, Montefiore doit avoir trois sièges au conseil d’administration élargi de 6 à 9 membres.
L’annonce de l’opération a pesé hier sur le cours de Bourse de Demos, la valeur cédant 3,75% à la clôture à 3,08 euros, ce qui peut s’ expliquer par la perspective de dilution.
Le projet intervient alors que Demos connaît une situation financière tendue. Au 31 décembre dernier, sa dette financière nette s’élevait à 15,4 millions d’euros pour 25,8 millions de capitaux propres consolidé. Or compte tenu de la dégradation de ses résultats l’an dernier, la société ne respectait plus l’une de ses clauses conventionnelles relatives à une précédente émission d’obligations. En conséquence, la direction de Demos avait dû entamer une réflexion sur la structure du bilan de l’entreprise tout en lançant un plan d’économies dans un contexte économique dégradé.